Ce lundi 27 mai, France 4 diffusait le premier numéro d’un nouveau magazine de la consommation -adaptation d’un format belge bien connu- On n’est pas des pigeons. Le premier sujet abordé était les nuggets de poulet, et là surprise !
On se souvient de Jamie Oliver essayant de dégoûter les enfants des nuggets de poulet, et l’on a dans l’esprit que ces gourmandises emblèmes des fast food ne sont que des produits industriels bien artificiels. Ainsi, le chroniqueur Eric Roux croit nous faire découvrir que certains de ces nuggets de poulet sont en fait constitués de peau et de la carcasse des poulets. Rien de bien nouveau. Par contre, la vraie surprise, c’est quand il affirme que ceux « d’une grande marque de fast food spécialisée dans le poulet » (on aura compris KFC) sont constitués de poulet non reconstitué, voire de « filets de poulet »! En voilà une surprise !
Le sujet très intéressant fait état de tests en laboratoire, avant tout au microscope pour déterminer la qualité de la viande. On peut cependant regretter plusieurs éléments :
- Une absence de tests micro-organiques pour déterminer la composition exacte des Nuggets testés. Ainsi, on ne sait pas si des protéines végétales ne sont pas utilisées pour faire ces nuggets, ni si du diméthylpolysiloxane (E900), un produit utilisé aussi dans les prothèses mammaires, ne s’y trouvait pas pour améliorer leur texture?
- Pas de tests ADN non plus… on peut trouver moins cher que du poulet dans la volaille…
- Pas un mot sur ce qui est peut-être le gros (gras) du problème, à savoir la panure qui peut constituer plus de la moitié du poids des nuggets tout en étant une véritable pompe à huile… Et dont la composition exacte demeure souvent assez floue…
Bref, On n’est pas des pigeons laisse malheureusement -sur ce sujet précisément- comme un goût d’incomplet dont on peut retenir que les nuggets du KFC sont de bonne qualité… Etonnant. Et loin de moi de penser que KFC est un annonceur de taille aurait influencé ces oublis…
PS : l’émission n’a été suivie que par 387000 téléspectateurs, j’espère pourtant une longue vie à ce beau magazine de consommation très prometteur !